Le projet


Le projet: partir de Buenos Aires en Argentine, atteindre Ushuaia à l’extrême sud, remonter le continent jusqu’aux caraïbes. Le tout à vélo pour un total d’un peu plus de 12’000km.  Les pays ainsi visités seront dans l’ordre : Argentine, Chili, Bolivie, Pérou, Equateur, Colombie. Je ne sais pas encore où s’arrêtera mon périple: Venezuela? Cuba? Mexique? USA?


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Les enjeux de ce voyage sont multiples. Tout d’abord, j’y vais principalement pour y rencontrer ma famille chilienne que je n'ai jamais connue. Mon père a quitté son pays dans les heures sombres de la dictature Pinochet et n’est jamais retourné au Chili. Je m'y rends donc pour faire la connaissance de mon grand-père et de mes proches.

Ensuite, il faut prendre en compte ma notion du temps. En gros, je n’ai pas prévu de retour. Non pas que je ne compte pas rentrer, mais je n’ai qu’un billet aller simple. Ayant fini ma formation et mis assez d’argent de côté, j’ai le temps. Et visiblement, le temps, c’est le meilleur atout pour voyager. Donc je me laisse libre de décider de la durée de ce périple. J’ai la possibilité de rentrer dans 6 mois en pleurant parce que c’était terrible, dans 2 ans parce que je n’ai plus un sous en poche, ou jamais car je reste garder des chèvres dans une vallée bolivienne. Bon, pour les chèvres, c’est moins sur. Ça dépendra si la bergère est jolie…

Et pour finir, ce voyage se fera à vélo.

Pourquoi le vélo ?

Evidemment, je pourrais dire que «  le vélo est un moyen idéal pour garantir une authenticité au voyage, il est vecteur de découvertes et de rencontres formidable, il est écologique et permet de prendre conscience du voyage car ce qui est important c’est le chemin et non la destination et blablabla et blablabla ». Même si au fond je le pense, ce n’est pas pour ça que j’ai choisi ce moyen de transport.

Quand j’étais petit, je voulais faire ce voyage en bus WW. J'ai passé mon permis. J’ai vu le prix du bus, et je me suis dis que finalement c’était pas si génial que ça de conduire des voitures. Ensuite il y a eu l’époque « Carnet de voyage ». Ce film, retraçant le voyage du Che à motocyclette, a été une grande source d’inspiration. Franchement, une vieille bécane sur les routes poussiéreuses de l’Amérique du Sud, ça fait rêver non ? Après recherche,  une moto c’est pas donné, c’est compliqué à faire passer les frontières, ça tombe en panne, c’est pas simple à réparer et les récits de motards m’ont laissé un arrière goût de "conquistador venant prêcher la bonne parole en terre sauvage".

Comme le voyage sac au dos/bus ne me plait pas vraiment, le vélo est finalement apparu comme une évidence ! Depuis l’âge de 6 ans, je fais 2h de vélo par année. C’est donc en toute connaissance de cause que j’ai adopté cette solution ! Reste que dans ce voyage, le vélo est un moyen, non un but. Je ne vais pas refuser de me faire prendre en stop dans une montée ou même de prendre le bus pour traverser un désert juste pour la performance sportive. Le vélo est un moyen de transport et il sera utilisé comme tel.

Moi, je vais en Amérique Latine à vélo parce que ça me fait marrer.
Et ça me semble une bonne raison.




Cristobal

Arrivée à Saint-Jacques de Compostelle.
Ça en jette non?

23 ans au moment du départ. Valaisan et bientôt chilien.

Employé de commerce de formation mais principalement actif dans le domaine culturel (théâtre).

Préférera dézinguer un dragon dans Skyrim et battre ses potes à Super Smash Bros avec Yoshi, plutôt que de faire une petite course sportive en forêt.