dimanche 4 mars 2012

Départ !

J'écris ce nouveau billet depuis une terrasse du Puerto Madero de Buenos Aires. Je suis arrivé il y a quatre jours et j'ai déjà pleins d'anecdotes à raconter! 



 Mais ce n'est pas le sujet du jour. Revenons un peu sur ce départ si attendu.

La veille

Difficile à décrire ce qu'on ressent lorsque l'on quitte pour de bon la maison de son enfance. Savoir qu'elle sera vendu dans 3 mois rajoute un peu de piment à l'affaire j'imagine. Je salue une dernière fois les deux princesses à fourrures, je jette un dernier regard sur ma chambre vide et referme la porte d'entrée derrière moi. Cette fois ça y est! Je ne reviendrai plus en arrière!

Une amie vient me chercher, on embarque le vélo soigneusement emballé dans un carton et on file direction Genève pour une bonne dernière soirée de rigolade entre amis. Cette ultime nuit en Suisse aura été très courte. Non pas que je n'arrivai pas à dormir, mais plutôt parce qu'on s'est couché tard, parce que ça ronflait dans la chambre et parce qu'on s'est levé tôt.

Le jour J

C'est donc vers 04h30 du matin qu'on se dirige tous à l'aéroport pour rejoindre la famille qui m'y attendait déjà. J'enregistre les bagages et le vélo sans difficulté. Le carton du vélo est quand même sacrément encombrant et ce sera un vrai défi de me promener avec le reste de la journée. On boit un dernier café tous ensemble puis vient le moment fatidique des adieux. On se serre dans les bras, on se fait des promesses qu'on ne pourra de toute façon pas tenir et chacun me glisse les dernières recommandations à l'oreille : "Ne sors pas avec une Argentine, elles sont folles", "Fais attention aux saisons", "Ne perds jamais courage, jamais!". Une dernière petite photo et c'est parti! Je passe le contrôle de sécurité non sans difficulté. Les policiers me demandent de vider mon sac. Il y aurait visiblement quelque chose qui ressemble à une mine antipersonnel et une lunette de sniper. Petit rire gêné au moment de montrer mes casseroles et ma pompe à vélo...



Je fais un dernier signe de la main à tout le monde et me dirige seul vers la porte d'embarquement. Pendant ce trajet c'est un peu l'ascenseur des émotions. "Yeah j'ai passé sans problème", "bon sang j’espère que mon vélo va bien", "liberté totale! Plus personne pour m'emmerder!". Et puis tout à coup, le doute m'envahit. J'ai oublié de dire au revoir à quelqu’un à l'aéroport. En effet, dans la précipitation, j'ai oublié une amie. Je ne sais pas pourquoi, mais sur le moment, c'est l'angoisse. Impossible de m'enlever à l'idée que j'ai loupé mon départ et que du coup je ne vais pas pouvoir profiter du voyage. Je saute sur la première borne téléphonique et appelle la personne pour me confondre en excuses. L'affront est pardonné, l'honneur est sauf. Je peux prendre mon avion l'esprit léger.




Madrid

Ayant 10h d'escale à Madrid, je passe ma journée avec deux amis déjà sur place. On flâne la dans les rues de la ville et rendons visite à un copain qui étudie à l'école national de théâtre. Ce bonhomme a tout quitté il y a 3 ans pour s'installer à Madrid et vivre (de) sa passion. Forcément, ça donne des idées...













A la fin de la journée je fais ENCORE des adieux (oui mais cette fois c'est la vraiment la dernière) et m'envole pour l'Amérique du Sud. Rien à dire de spécial sur le trajet. C'était long, ma télé ne fonctionnait pas et ma voisine a descendu presque deux litres de vin. A l'arrivée le carton avait bien morflé. Mais visiblement le vélo n'a rien.








Je vis actuellement dans une résidence universitaire du vieux quartier de San Telmo. Il y a des argentins, des colombiens, des équatoriens, des espagnols et des brésiliens. Mes deux colocataires de chambre passent leur journée sur l'ordinateur à boire du maté. On s'entend donc plutôt bien. J'ai passé les 4 derniers jours à visiter la ville et demain j'attaque les cours d'espagnol.

La vidéo de tout ça, à regarder en plein écran avec du son. Si c'est noir au début, c'est normal.



Prochain billet dans 6 semaines !